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Affichage des articles du décembre, 2023

Le Léopard d'ébène

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  Le Léopard d'ébène Le commando des FSEUA, Forces Spéciales des États-Unis d'Afrique, portait le nom évocateur de "Léopard d'Ébène". Cette appellation était un hommage à la force et à l'agilité du léopard, un symbole puissant dans la culture africaine, et à l'ébène, un bois précieux représentant la solidité et la durabilité.   Le Léopard d'Ébène était une force composée d'individus provenant de divers pays et régions de l'Afrique. Cette diversité reflétait la richesse culturelle du continent et permettait au commando de tirer parti des compétences spécifiques de chaque membre. Des tireurs d'élite issus des montagnes de l'Atlas aux experts en survie des forêts équatoriales, chaque soldat apportait une expertise unique à l'équipe.   Pour intégrer ce cercle, le processus de formation était impitoyable. Les membres du Léopard d'Ébène étaient soumis à des simulations de combat complexes, des exercices de survie dans des en

Ces amours qui n'ont pas éclos

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  Ces amours qui n'ont pas éclos Aujourd'hui, j'ai envie de partager avec vous une réflexion sur ces amours qui n'ont pas éclos. On a tous vécu ces moments où l'on a ressenti une connexion particulière avec quelqu'un, où l'on a nourri des espoirs et des rêves d'une relation qui aurait pu être magnifique. Mais parfois, malgré tous nos efforts, ces amours ne se concrétisent pas.   Ces amours qui n'ont pas éclos, c'est comme regarder un bourgeon qui ne s'ouvre jamais complètement. On y a mis tant d'énergie, on a arrosé de nos attentions, on a pris soin de chaque petit détail, mais pourtant, quelque chose n'a pas pris. Peut-être que les circonstances n'étaient pas bonnes, peut-être que les attentes n'étaient pas alignées, ou peut-être que tout simplement, ce n'était pas le bon moment.   C'est décevant, je le sais. On se demande souvent ce qu'on aurait pu faire différemment, si on aurait dû agir plus vite, ou

Le Goût du Café

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Le goût du café Le bruit doux des grains de café s'entrechoquant résonnait dans la petite ruelle pavée où le café anonyme avait élu domicile. Chaque matin, la mystérieuse propriétaire, Eva, ouvrait les portes de l'établissement à l'aube, prête à accueillir ses rares clients. L'endroit était baigné d'une lumière tamisée, créant une atmosphère intemporelle. Eva, une femme au regard profond, avait un talent unique pour préparer le café. Son secret était un mélange exquis de grains rares venant de contrées lointaines, torréfiés avec une minutie presque religieuse. Les amateurs de café se perdaient dans les arômes qui émanaient de chaque tasse, tandis que les éclats de rire et les murmures emplissaient l'air, formant une mélodie douce et réconfortante. Un jour, un écrivain solitaire, Eric, entra dans le café, attiré par la réputation de l'endroit. Sa plume ne fleurissait plus, elle ne dansait plus, et il cherchait l'inspiration dans les coins les plus i

Personne

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Personne  Personne ne sait tout. Et chacun en sait assez. N’écoute pas ce bourdonnement venu des abîmes qui hante le tympan de ta conscience. Dilue-le dans le silence obséquieux des enfants de la prophétie. Et dans les arcanes de tes infinités, recouvre-le du martyr de tes héros intérieurs. Personne ne sait tout. Et chacun en sait assez.

Un café svp

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  Titre : Un café svp Résumé : Un homme entre dans un bistrot à une heure où les clients sont peu nombreux. Il entame une interaction assez second degré avec le garçon de café. Le café est un alibi pour créer du lien entre ces deux personnages. La patronne reste à l’écart de l’échange, jusqu’au moment où … Personnages : Le client, le garçon de café et la patronne du bistrot Ext/jour -  L’histoire s’ouvre sur une rue piétonne avec des passants  On remarque un Mr d’âge mûr qui passe la porte d’un bistrot, LE MEKONG. Int/jour - Il entre et s’installe à une des tables du fond. De sa position, il a vue sur la rue. Il retire son blouson aux motifs africains et le pose à ses côtés. Sa chemise bleue est chic et bien repassée. Son pantalon couleur kaki lui sied parfaitement et ses chaussures Desert boot marron lui donnent une allure dynamique. Il a une carrure sportive malgré ses cheveux poivre et sel et sa calvitie naissante. Il s’assoit et sort machinalement son téléphone de sa poche. Il le

Nous étions un et eux deux

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  #lescalepinsdozias   Nous étions un et eux deux Il était là tout corné. La page de garde arrachée et les entrailles éparses. Au milieu des autres victimes, dans cette librairie par terre. Le libraire avait des locks et des lunettes sombres. À sa droite, un sac marin rempli à ras bord de livres. Certains ouvrages dataient du déluge et arboraient fièrement les outrages du temps sur leurs pages. « Nous étions un et eux deux », drôle de titre pour un ouvrage. Je le saisis pour en apprendre plus sur ses intentions. Dans ma tête, une idée venait de traverser l’écran : un livre qui porte des marques de brulures devrait être plus humble. Je soupçonne ses précédents propriétaires de l’avoir fait voyager de pièce en pièce, de sac en sac, de main en main. De la cuisine aux toilettes, en passant par le canapé. Il y était question d’un navire japonais et de son équipage. Je lève les yeux pour observer l’étalage de livres adossés aux pavés qui semblaient écarter les jambes à l’endroit des

Nuit d'insomnie

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  Entre une idée et une autre, je sentis passer une pensée. Elle se pansa d'essence et se dépensa en sens. Et alors que sa coquille vide tombait sur le fond de l'océan de mes idées, une autre pensée l'engloutit frénétiquement. Elle se pensa alors pansée. Mais une nouvelle tentacule émergea, toute en ventouses de quêtes, et l'écrasa sur un plancher océanique de luxures. Nuit d'insomnie. Les calepins d'OZIAS

L'ardence

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  Tout finit par passer Le temps comme les gens Le désir comme le ravissement   Seule subsiste l’idée L’intention La raison des choses   Et ce sont ces causes premières qui Comme une persistance rétinienne Entretiennent l’ardence de nos quêtes.   A suivre

LA FIN DES MONDES

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  #lafindesmondes   C'est l'horizon oraison Une toile tissée métissée Que l'humain, en lui ceint Comme un présage de nouvel âge. LA FIN DES MONDES   Le monde boite du cœur La terre saigne du sens Aux humanitudes rémanantes Ma gratitude éternelle. LA FIN DES MONDES   by ISHAQ alias Issaka TCHABOUE Artiste

LES CALEPINS D'OZIAS "Thiep"

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  #lescalepinsdozias Thiep   Thiep rouge avec une tranche de poisson monumentale, comme sortie du vieil homme et la mer. Un jus de gingembre pour escorter ce massacre. Me voilà perché comme dans un désert, à la Le Clézio. Ce thiep est déjà un véritable orgasme oculaire, et je salive comme une fille se sent mouiller. Un aménagement de couleurs, de formes et de textures. J’en ai la langue en érection. Une coupole de riz aux grains athlétiques surplombait le plat. Mais pour moi, ce riz n’est qu’un prétexte. C’est plutôt cette robuste tranche de poisson accoudée à la bordure de l’assiette qui domine le spectacle. Protéines disciplinées arrachées aux entrailles de la mer et livrées à mes papilles en chaleur. - Mange Ishaq ! Bruno m’a tiré de mes fantasmes. Assaut frontal. Mission radicale. Seuls quelques arrêtes échapperont au déluge de feu. Jus de gingembre dégoupillé comme une grenade, juste à temps pour éteindre une bouchée djihadiste. Mon assiette est nette. Comme une plag

LES CALEPINS D'OZIAS "On nous a menti"

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    #lescalepinsdozias On nous a menti En ce qui concerne l’Afrique, les noirs, depuis le début, on nous a menti. Souvenez-vous que la fin est dans le commencement. Je sais que l’avidité de la bête est insatiable et qu’elle utilise les esprits méchants pour contraindre nos allégeances. Mais vous avez une autorité ultime qui justifie tout cet acharnement. J’entends beaucoup de gens, des sachants de divers horizons, journalistes, économistes, chercheurs, politologues, économistes, sociologues, et autres, des gens qui savent ou pensent savoir mille et une choses sur mille et une questions. Des gens qui sont ou qui pensent être ceci ou cela. Et toutes ces gens parlent de l’Afrique, de fort belle manière d’ailleurs. Comme pour célébrer un crime parfait. Ils parlent de l’Afrique, se sentant autorisés par leurs visions parcellaires, par les reflets qu’ils en entrevoient. Depuis leurs meurtrières culturelles ou intellectuelles, ils considèrent savoir ce qu’est l’Afrique et spéculent. Ils voien

LES CALEPINS D'OZIAS "Bruno"

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#lescalepinsdozias Bruno Le hall de l’aéroport avait cette atmosphère impersonnelle qui m’égare souvent. Ce son réverbeux et enveloppant, reconnaissable entre mille. Me voilà dehors. Pourquoi ma seule préoccupation est-elle d’allumer une cigarette ? Je suis censé me rendre à mon hôtel, « DOMINATION ». La conférence a lieu demain. Il fait chaud, lourd, moite. Je me sens oppressé. Pourtant Cotonou avait des airs plutôt engageants. La malédiction planait toujours, mais un coussin de prémonitions la gardait lointaine. Du moins par endroits. Bruno apparait. Il se presse à peine. Arborant un sourire en bandoulière comme une kalachnikov encore chaude. Ce mec est vraiment jaloux de ses kilos. Toujours rond, comme s’il était enceint d’un projet séculaire. - Alors, l’artiste ? Tu as eu un bon vol ? Il exhalait un délicieux parfum. Habillé comme un chef d’entreprise dans sa chemise à rayures. Les manches repliées. Le trousseau de clés dans la paume. Je ne suis pas tout à fait comme lui. Moi je co

LES CALEPINS D'OZIAS "Mon speech"

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  #lescalepinsdozias Mon speech Je dois parler de l’art comme levier d’une Afrique noire au cœur du monde. Un défi. Comment dire l’évidence. Comment formuler l’élémentaire. A l’œil nu tu peux le voir ça. Que l’Afrique est art au sens premier du mot. Un art encore exempt de la réflexion prétentieuse qui veut tout justifier. Mais bon. Comme un astéroïde tombé des noirceurs du cosmos, l’occident nous a percuté de plein fouet. Exportant ses victoires et son orgueil, ses fragilités et ses abîmes, jusqu’aux portes de nos consciences. Parce qu’elle parle, pense et vit dans des langues d’emprunt, cette Afrique est un cas psychiatrique. Schizophrène ou bipolaire ? Je n’en sais rien. Ne pouvant formuler son essence que dans ses propres langages, notre Afrique a emprunté une hypocrisie salvatrice au monde dominant. Elle est amputée, mais sent toujours les démangeaisons de ses membres fantômes. La prothèse est mignonne mais quelque chose de racine cherche un chemin pour se dire. Ces hordes d’human

LES CALEPINS D'OZIAS "Je la connais"

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  #lescalepinsdozias Je la connais L’hôtel était d’un chic standard. Les volumes du hall, les tons des murs, le professionnalisme du personnel, tout était au standard international. Sauf cette silhouette que j’entrevois de dos. - La conférence aura lieu dans la salle Béhanzin, me dit Bruno, mon équipier de choc. Kemi Seba est au 3ème étage je crois. Il fera une présentation sur les Forces spéciales des Etats Unis d’Afrique. Nathalie est au même étage, elle va développer le thème de la monnaie unique. - Ok. Moi j’ai quelques lignes sur mon thème. Je vais improviser le reste. - Improviser ? Tu rigoles, on a échangé sur ton topo depuis 7 semaines. Tu as 20 pages bien dosées ! - Oui, je sais. Mais je dois m’ajuster au moment. - Chambre 106. Je t’ai fait monter deux costumes et des chaussures. Si tu as besoin d’autre chose tu me dis. Sonia bosse ici, tu peux l’appeler si tu as un souci. Moi je dois gérer d’autres détails. Je t’appelle tout à l’heure. Minutieux comme un artificier, détendu c